Énurésie nocturne

Définition

L’énurésie nocturne est une affection caractérisée par la survenue pendant le sommeil de mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de cinq ans ou l’adulte. C’est ce que désigne familièrement l’expression « faire pipi au lit ». L’énurésie est due à un sommeil trop profond, à un manque de maturité du réflexe de miction ou à un trouble psycho-affectif. Dans de rares cas, l’énurésie nocturne est le signe d’une malformation de l’appareil urinaire.

L’énurésie nocturne est dite primaire si l’enfant a toujours mouillé son lit et secondaire si une période de propreté de 6 mois a été observée. Dans ce cas, la cause est souvent un trouble psycho-affectif.

Cause

Les causes peuvent en être multiples : problèmes psychologiques, de sommeil ou proprement urologique (cystite). L’IRM fonctionnelle montre des anomalies d’activation au niveau du cortex préfrontal, suggérant un problème de maturation retardé.

Deux gènes sur les chromosomes 12 et 13 ont été isolés dans certaines familles d’énurétiques, mais leur rôle réel n’est pas clair. Si l’un des parents était énurétique, il y a 44 % de risques que l’enfant le soit. Si les deux parents étaient énurétiques, il y a 77 % de risques que l’enfant le soit. Un enfant énurétique a respectivement une probabilité de 23 % et 35 % d’avoir une mère ou un père anciennement énurétique.

Plusieurs mécanismes entrent en jeu : un défaut d’éveil lorsque la vessie est pleine, une polyurie nocturne (augmentation du volume d’urines produites) ainsi qu’un réflexe de vidange de la vessie persistant, durant le sommeil. Par ailleurs le volume de la vessie durant les mictions nocturnes involontaires semble inférieur à celui lors des mictions diurnes, suggérant une cause locale.

Traitement

Règles hygiéno-diététiques et abord comportemental
Il s’agit du traitement de première ligne dans l’énurésie isolée ; il est efficace dans 30 % des cas, ce qui est supérieur à une attitude attentiste. Différentes mesures hygiéno-diététiques sont préconisées : il est ainsi conseillé de favoriser la miction avant le coucher, d’éviter les boissons dans les deux heures qui précèdent celui-ci. Il est préconisé d’adopter une attitude visant à dédramatiser la situation et à responsabiliser l’enfant (explication de la physiologie de la miction, tenue d’un calendrier de propreté, participation de l’enfant au nettoyage, etc…). En revanche, les brimades, moqueries et réprimandes sont à éviter de même que la pratique de levers nocturnes systématiques, qui désorganisent le sommeil de l’enfant.

Au niveau chiropratique des subluxations au niveau lombaire peuvent causer une certaine énurésie.

Le traitement d’une constipation associée peut aider à la résolution du problème.

Systèmes d’alarme
Il existe différents systèmes d’alarme commercialisés qui amènent à un réveil de l’enfant (ou d’un parent) dès le tout début de la miction nocturne. Ils fonctionnent sur le principe de la conductivité électrique de l’urine qui agit comme un interrupteur et enclenche une sonnerie. Ces systèmes ont fait la preuve de leur utilité dans le traitement de l’énurésie primaire monosymptomatique.

Port de protections
Face à l’énurésie, une solution peut être adoptée, celle du port de protections de type couche-culotte. En effet, les couches peuvent permettre à l’enfant ou à l’adolescent de ne pas se réveiller trempé durant la nuit. Bien qu’elles ne résolvent pas le problème de pipi au lit, les protections sont une solution de confort pour l’enfant, qui bénéficiera ainsi d’un meilleur sommeil, ainsi que pour la famille, en évitant de changer les draps chaque jour. Néanmoins, certains urologues déconseillent le port de couches chez l’enfant ou l’adolescent énurétique dans l’objectif de ne pas le conforter dans son problème. Cette approche est ancrée dans la théorie ancienne voulant que l’enfant atteint d’énurésie est simplement paresseux et que l’inconfort lié à son énurésie est une motivation « essentielle » à sa guérison. Cependant de plus en plus de pédiatres et urologues « modernes » considèrent la nécessité d’un sommeil de qualité prioritaire. De plus un meilleur sommeil régulier contribuera dans beaucoup de cas à la résolution du problème à moyen/long terme.

Plusieurs types de protection existent : les couches-slips (sous forme de culotte à enfiler) et les changes-complet (couches avec attaches adhésives). Les couches-slips renforceront l’autonomie de l’enfant puisque ce dernier pourra l’enfiler seul contrairement aux changes-complet où l’enfant aura besoin de l’aide d’un tiers pour le positionnement et l’ajustement de la protection. Par ailleurs, il existe des protections spécialement conçues pour les enfants ou les adolescents énurétiques telles que les DryNites (Huggies) ou encore les Underjams (Pampers).

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